Sur une affiche, placardée aux murs de l’Université de Strasbourg en 1966, dans les bulles détournant une vignette de bande dessinée où deux cow-boys cheminent côte à côte, on pouvait lire ce spirituel échange : – De quoi t’occupes-tu exactement ? – De réification. – Je vois, c’est un travail très sérieux, avec de gros livres […]
(Sans compter – autre forme d’hypnose déjà évoquée et sur laquelle il faudra revenir – que le mouvement de sacralisation auquel Debord s’est voué avec une remarquable ténacité, a été en somme poursuivi et élargi après sa disparition par d’autres, qui ont eu ainsi le sentiment de renforcer à leur tour le mythe, déjà solide, […]
Car il faut bien saisir que, par de tels jugements qui n’appartiennent qu’à lui, Debord cherche avant tout à parfaire son portrait – déniant du reste à qui que ce soit de même songer à en tracer un de son côté, déclarant par exemple (je ne garantis pas la citation exacte, mais c’est sans importance, […]
Malcolm Maclaren s’est inspiré ouvertement, pour son grand dessein, des pratiques des Enragés de Nanterre, qui sabotaient les cours à l’Université et qu’on retrouvera dans le Mouvement du 22 mars, groupe phare des événements de mai 68 (plus tard, certains de leurs membres rejoindront l’IS). On lit, dans sa biographie, qu’il «prônait le détournement, une […]
Car ce paradoxe initial, l’alliance du révolutionnaire et du magnat, qui à première vue dénote chez les deux un certain dandysme, conduit Atlas, dans son article (Lebovici et une idéologie «radicale»), à ce premier point de non-retour : « … au bout de ce cheminement labyrinthique qui voudrait explorer à rebours l’ordre imaginaire de l’époque, (ce qui […]
Le 5 mars 1984, Gérard Lebovici, directeur des éditions Champ Libre, était assassiné de quatre balles dans la tête, dans un parking souterrain de l’avenue Foch, à Paris. Dès le premier instant, par le simple effet de la répétition, la presse évoquait la « double vie » du richissime ponte du cinéma français, et la néfaste emprise […]
A un niveau plus élevé, dans un important article sur la malheureuse évolution de l’Italie contemporaine, Jacqueline Risset écrit, dans Le Monde du 27 février 2010 : «Avec la fameuse « descente dans l’arène » de 1994, c’est la société du spectacle, telle que Guy Debord l’a décrite, qui fait son entrée et s’étend comme une pieuvre : […]
«Altre cuere più gravidi queste altra brama quaggiù mi guidò ! » Pendant longtemps, je n’ai rien écrit sur Guy Debord.